Lettre du Curé de Pôle aux paroissiens pour le Carême et la Pâques

Chers frères et sœurs en Christ, en cette période de grâce que Dieu nous donne, je me permets de vous écrire cette lettre pour rappeler ce que la Bible nous dit sur le carême et sur la pâques.

I. LE CARÊME

Le carême fait référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël quittant l’Égypte où il était esclave pour la terre promise. Le carême fait également référence aux quarante jours et quarante nuits de jeûne que Jésus a passé au désert après son baptême par Jean- Baptiste.

Le carême est un temps de préparation pour la fête de pâques qui est le cœur de la foi chrétienne. Le carême n’existe que pour pâques. Il est un temps de grâce que Dieu donne à ses enfants pour préparer leurs cœurs et célébrer pâques avec des cœurs purs. C’est aussi un temps de conversion et de pénitence, c’est-à-dire de retour à Dieu. L’appel de Dieu de revenir à Lui retentit plus fort.

Dieu appelle tous ses enfants à revenir à Lui, à se tourner vers Lui . Dieu veut tous ses enfants autour de Lui pour les couvrir de sa vie divine. Dieu ne veut perdre aucun de ses enfant. Jésus vient pour réaliser le projet de Dieu de sauver tous les hommes et toutes les femmes.

Durant la période du carême, l’église nous recommande, avec plus de force, à mettre en pratique les trois piliers de la foi : la prière, le jeûne et l’aumône. Ces trois piliers visent la sanctification du chrétien. Les trois piliers de la foi visent également à rechercher Dieu et à avoir une grande disponibilité intérieure pour faire la volonté de Dieu.

LA PRIÈRE

La prière est un cœur à cœur personnel ou communautaire avec Dieu. C’est un moment très important dans la vie d’un enfant de Dieu. Durant la prière, l’homme élève son âme à Dieu, il reçoit Dieu , il entre dans l’intimité de Dieu. C’est un temps de grâce avec l’Etre aimé.

Jésus nous apprend à prier et nous recommande de prier avec persévérance. C’est en Lui que la prière atteint sa perfection.

Celui qui prie ne perd pas son temps nous dit le pape Benoît XVI.

LE JEÛNE

Le carême c’est aussi un temps de conversion et de pénitence. La pénitence n’a pas pour but de faire souffrir, mais elle vise la disponibilité intérieure qui plaît à Dieu. On se vide de soi pour se remplir de Dieu. On jeûne pour avoir faim et soif de Dieu et de sa parole. L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, nous dit Jésus.

Après avoir jeûné, on donne aux pauvres ce à quoi on s’est librement privé. Cette année, nous voulons particulièrement aidé les enfants qui souffrent ici et ailleurs.

II Pâques, LE CŒUR DE LA FOI CHRÉTIENNE

Alors que la pâque juive commémore la libération par Dieu du peuple d’Israël qui était esclave en Égypte, la pâques chrétienne commémore la libération de l’humanité entière esclave du péché et de la mort à travers la passion et la résurrection du Christ.

La pâques chrétienne parachève la pâque juive et la dépasse. Elle renouvelle, complète et parachève la pâque juive.

Jésus a donné une orientation nouvelle et définitive à la pâque juive. La pâques définitive se fait dans la personne du Christ. C’est Lui qui permet aux hommes de passer ( pâques) de ce monde à son Père.

Frères et sœurs, Dieu s’est révélé de façon définitive dans l’histoire de Jésus qui culmine à la Croix. L’altruisme divin se révèle à la Croix. Dieu aime Jésus en référence à soi, mais il Le donne aux hommes. Sa mission est de sauver les hommes en portant Dieu aux hommes et en portant les hommes à Dieu.

Dieu ne veut pas la mort de son Fils. Ce sont les hommes qui ont décidé de prendre la vie à Jésus. Jésus se livre aux hommes et pour eux. Il laisse les hommes prendre sa vie sans rien demander en retour. Crucifié, Jésus meurt par amour. A travers sa mort, l’amour prend le visage du don poussé à l’extrême dans le désintéressement et l’abandon de soi.

La mort de Jésus n’est pas un échec, c’est le moment où son amour pour les hommes atteint la plénitude. Sa mort est une consécration, l’Heure de l’accomplissement, de la grande générosité et de liberté où Jésus s donne sa vie pour les siens.

Frères et sœurs, grâce à la passion et à la résurrection de Jésus, notre vie et notre mort ont désormais un sens. Nous ne vivons pas des vies insensées. Le projet de Dieu en faveur des hommes est réalisé. Jésus apporte notre humanité à son Père. Le ciel est devenu notre demeure définitive. La mort n’est plus la fin de la vie , mais le passage vers la plénitude de vie, la vie éternelle avec Dieu qui nous aime et qui nous accueille.

La pâque eschatologique ou définitive qui était en attente dans le judaïsme est accompli. Désormais, la pâques c’est la chair du Christ offert pour la vie du monde.

Frères et sœurs, C’est le temps du retour à Dieu. Cette invitation à retourner à Dieu c’est pour toi, c’est pour moi, c’est pour nous. Le salut de Dieu nous est offert gratuitement moyennant la foi en Jésus « car Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique afin que tout homme qui croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé » ( Jn 3, 16-17).

Mon frère, ma sœur, si tu entends aujourd’hui la Voix du Seigneur, n’endurcis pas ton cœur ( Cf. psaume 94).

Père Jean Jacques Minkandé


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ROZAY EN BRIE 15 octobre 2022

Bernay-Vilbert ; La chapelle Iger ; Clos Fontaine ; Courpalay ; Courtomer ; Gastins ; Hautefeuille ; Lumigny-Nesles-Ormeaux ; Pécy ; Pézarches ;
Le Plessis Feu Aussoux ; Touquin ; Vaudoy en Brie ; Voinsles

SAMEDI 15 octobre Sainte Thérèse d’Avila – réformatrice du Carmel et docteur de l’Église (+ 1582)

8h45 Messe en latin, à l’église de Rozay en-Brie

9h et plus Confession à l’église de Rozay en-Brie

14h Rencontre pour la protection des mineurs la salle paroissiale de Nangis

18h30 Messe dominicale anticipée à l’église de Hautefeuille

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dimanche 16 octobre 29ème dimanche DU TEMPS

-Sainte Marguerite-Marie Alacoque – religieuse visitandine à Paray-le-Monial (+ 1690)

10h30 Messe dominicale à l’église de Rozay en-Brie

11h30 Baptême à l’église de Rozay en Brie de Lois DESAINTDES-MATIUS

14h30 Paroisse St Luc de Paris à l’église de Rozay en Brie

15h30 Ordinations diaconales à la cathédrale de MEAUX de Dominique BOURGEOIS, Matthieu DEMANGE et Pierre HERPIN

Du lundi 17 au dimanche 23 octobre 2022

LUNDI 17 octobreSaint Ignace d’Antioche – Evêque, martyr, Père de l’Église (+ 115)

18h30Messe au prieuré de Lumigny

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MARDI 18 octobreSaint Luc – Evangéliste (Ier siècle)

8h45 Messe à l’église de Rozay en brie

10h Réunion M C R à Lumigny chez les Sœurs

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MERCREDI 19 octobreSaint Isaac Jogues – Missionnaire jésuite au Canada (+ 1646)

14h30 Prière pour les malades à l’église de Courpalay (1er mercredi du mois)

18h Adoration à l’église de Rozayen-Brie suivie de la messe

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JEUDI 20 octobreSainte Adeline – Abbesse à Mortain (+ 1125)

8h45 Messe à l’église de Rozay en brie

12h Messe au prieuré st Martin à La Houssaye en Brie

14h30 Louange à l’église de Courpalay

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VENDREDI 21 octobreSainte Céline – mère de saint Remi de Reims (Ve siècle)

16h30 Partage sur les lectures du Dimanche 23 octobre au prieuré de Lumigny

20h30 Concert à l’église de Rozay en brie

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SAMEDI 22 octobreSainte Salomé épouse de Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean (Ier siècle)

Attention pas de messe anticipée

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dimanche 23 octobre30ème dimanche DU TEMPS Saint Jean de Capistran – Frère mineur (+ 1456)

10h30 Messe dominicale à l’église de Rozay en-Brie

11h30 Baptême à l’église de Rozay en Brie de Clément GROSSAC

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BONNE SEMAINE A TOUS

« TOUT OU RIEN », Léonie MARTIN

Léonie MARTIN

« Je veux à tout prix devenir une sainte, suivant mon extrême petitesse et vileté »

 Oui, Léonie est candidate à la sainteté ! N’est-ce pas une pure folie venant de l’espiègle qui a épuisé sa famille, l’indisciplinée qui s’est fait exclure du pensionnat, et la velléitaire qui a mis treize ans pour se stabiliser dans un monastère ?
Mais, parce qu’elle mise tout sur Jésus, rien ne la dissuade.

 Léonie naît à Alençon le 3 juin 1883, chez Monsieur et Madame Martin après deux fillettes, resplendissantes de vie : Marie et Pauline. Quel contraste avec ce bébé si frêle et fragile ; les maladies se succèdent : coqueluche, rougeole, convulsions… 

Durant plusieurs mois, sa vie est en danger et, pour compléter ce tableau, un eczéma purulent ravage son corps. Dans sa profonde détresse, Zélie écrit à sa sœur, visitandine. Celle-ci commence une neuvaine à sainte Marguerite-Marie du monastère de Paray-le-Monial, Et… voilà que le bébé guérit ! Néanmoins, la fillette gardera toute sa vie des séquelles de ses maladies.

Léonie est par ailleurs une enfant difficile, toujours en opposition avec ses parents. Sa Maman écrit que sa fille « est la plus grande souffrance de sa vie ». Déjà fragile et instable, voilà que l’enfant devient le souffre douleur d’une servante à l’insu de la famille. Léonie reconnaîtra plus tard, avoir eu « une enfance détestable » ! Seule, sa tante visitandine garde espoir et sera bon prophète en écrivant un jour : « C’est une enfant difficile… mais je crois qu’ensuite elle vaudra autant que ses sœurs. Elle a un cœur d’or et, si son intelligence est lente, je lui trouve bon jugement. » Elle ajoute : « Je la vois très bien en petite visitandine ! » A 14 ans, à l’annonce par Léonie de son souhait d’être une vraie religieuse, et même une sainte, Zélie est stupéfaite : « Mais où va-t-elle chercher ces idées-là ? « Je ne sais pas ce que je dois penser de tout cela, car la pauvre enfant est couverte de défauts comme d’un manteau. On ne sait par où la prendre. Mais le Bon Dieu est si miséricordieux que j’ai toujours espéré et espère encore ». Oui, la miséricorde de Dieu fait des merveilles en ceux qui savent l’accueillir !

En attendant, les épreuves se succèdent dans la famille : Hélène, née un an après Léonie, meurt à 5 ans. Elle était sa sœur la plus proche en âge …Deux petits garçons, tant désirés, vivent à peine une année, puis une petite fille ne vit que quelques mois. Madame Martin, épuisée par ses nombreuses maternités, son travail de dentellière, est en plus rongée par un cancer. Elle meurt le 28 août 1877. Monsieur Martin, bien que très attaché à Alençon, va déménager et s’établir à Lisieux afin d’être plus proche de sa belle-sœur et de son beau-frère, Monsieur et Madame Guérin. Aux Buissonnets des années paisibles vont s’écouler Léonie, assagie déploie toutes les délicatesses de son cœur pour entourer ses sœurs et son papa : ce dernier ne dira t-il pas en parlant de sa fille : « Ma bonne Léonie ! 

Entre 1882 et 1888 ses trois sœurs Pauline, Marie et Thérèse entrent au carmel. Léonie épaule Céline pour s’occuper de leur père, atteint d’une maladie dégénérative. Pour faciliter les visites à l’hôpital psychiatrique, les deux sœurs s’installent pour plusieurs mois à proximité de l’hôpital et Léonie prend contact avec le monastère de la Visitation tout proche Céline peut malicieusement écrire : « Dès que Léonie est libre, elle s’en va prier à la chapelle de la Visitation ! »

Ce n’est pas sans de nombreuses difficultés qu’elle restera définitivement au monastère ! Après un premier essai chez les Clarisses d’Alençon, essai qui tourne court, Léonie franchit le seuil de la Visitation de Caen le 16 juillet 1887 et en sort… le 6 janvier. ..Instabilité, incompréhension ? une question de santé ?  L’eczéma purulent revient fréquemment d’où des nuits sans sommeil et de violents maux de tête. Comment tenir ? Elle retourne au monastère en 1893 et prend l’habit le 6 avril 1894. C’est pendant ce séjour que meurt son père, le29 juillet 1894. Un an plus tard, Léonie quitte à nouveau le monastère …Mais Dieu, qui sait ce qui est nécessaire à chacun, creuse peut-être en elle cette humilité qui jaillira bientôt en une confiance indéfectible La voilà de nouveau dans le monde. Seule, puisque Céline est entrée au Carmel. Léonie souffre vivement de ce nouvel échec mais l’affection (et les prières) des siens l’ont aidée à réagir. Son oncle et sa tante l’accueillent avec une grande bonté, mais la jeune fille souffre de l’atmosphère mondaine qui règne chez les Guérin. Elle retourne au monastère en 1899 et…y est restera pour toujours ! Non seulement de son vivant mais elle y est toujours, puisque sa tombe se trouve dans la chapelle du monastère !

. Peu avant sa profession religieuse, elle manifeste à ses trois sœurs carmélites son ardent désir de plaire au Christ : « Je vous assure que je ne me donnerai pas à Jésus à moitié. Tout ou rien ! J’aimerais mieux ne pas faire profession s’il en était autrement. » Le caractère entier de Léonie transparaît dans cette résolution jusqu’au-boutiste. Elle refuse la tiédeur. Son engagement est inconditionnel. Léonie s’explique : « Je cherche à vous imiter mes petites sœurs, mais hélas pauvre rien que je suis, je ne puis y arriver. Et pourtant, noblesse oblige, je suis de la famille des saints, il ne faut pas que je fasse tache ! ». À cette date, ni Thérèse, ni Louis et Zélie ne sont canonisés par l’Église, mais Léonie pressent déjà qu’ils sont au Ciel.

L’imperfection, chemin de sainteté

La sainteté serait-elle incompatible avec nos fragilités, nos chutes et nos limites ? Très tôt, Léonie est intuitivement persuadée du contraire. Elle comprend que sainteté ne rime pas avec perfection. C’est Dieu qui seul peut accomplir en elle la sainteté qu’elle désire tant. Dieu est notre sainteté et il nous demande une seule chose : Le désirer.

Le témoignage de Léonie nous rappelle que la sainteté n’est pas réservée à une élite. Avec foi, elle implore des saints, tout spécialement l’intercession de Marguerite-Marie Alacoque, à laquelle elle attribue le « miracle » de sa guérison d’enfance.

Souvent, Léonie se recommande avec insistance à la prière de ses proches. À son oncle Isidore Guérin, elle demande : « Priez bien pour moi, mon cher oncle, pour que je devienne une sainte, j’ai juste assez d’esprit pour cela, notre bonne Mère me l’a dit ». À ses sœurs carmélites, elle ajoute : « Je me recommande à vos prières, mes petites sœurs car je veux devenir une sainte. Cette pensée me revient souvent et me ranime : Ne dégénérons pas, nous foulons la terre des saints ».

En 1897, Léonie reçoit de Thérèse un testament spirituel l’encourageant sur le chemin de la sainteté : « Si tu veux être une sainte, cela te sera facile, puisqu’au fond de ton cœur, le monde n’est rien pour toi. Tu peux donc comme nous t’occuper de l’Unique chose nécessaire, c’est-à dire que tout en te livrant avec dévouement aux œuvres extérieures, ton but soit unique : Faire plaisir à Jésus, t’unir plus intimement à Lui. […] Tu veux qu’au Ciel je prie pour toi le Sacré Cœur, sois sûre que je n’oublierai pas de Lui faire tes commissions et de réclamer tout ce
qui te sera nécessaire pour devenir une grande Sainte ».

Aujourd’hui, demandons à Léonie de faire naître ou grandir en nous le désir de sainteté. Ne laissons pas nos agendas saturés l’étouffer. Et, dans l’ordinaire de nos vies, mettons-nous
en marche vers Dieu qui nous appelle !