Pauline MARTIN, la perle fine

Le 7 septembre 1861 naît la 2e fille de la famille MARTIN, Pauline. Elle est baptisée le lendemain en l’église Saint-Pierre de Montsort. 

Laissons-la-nous raconter les débuts de sa vie à travers ses souvenirs intimes :

« Au commencement d’octobre de cette année 1868, j’entrai à la Visitation du Mans (école réputée) avec Marie (ma sœur ainée). J’avais juste 7 ans et un mois. Si je n’avais pas eu Marie avec moi, je crois bien que je serais morte de chagrin, tant j’aimais mes parents. » C’est leur tante,Soeur Marie-Dosithée, qui vivait au Mans, qui s’occupa de leur éducation. 

« Quand j’avais perdu « la rosette  » (petite décoration donnée le dimanche aux élèves sages), je pleurais à m’en rendre malade. La maîtresse me dit un jour : « Mais enfin Pauline, ce n’est pas raisonnable, vous pleurez comme si vous aviez perdu père et mère ! »

Je me souviens particulièrement de mon premier retour à Alençon. C’était pour les vacances du jour de l’an. Une dame connue de nos parents nous ramenait à la maison. Dès que nous arrivâmes à notre rue du Pont-neuf, je ne me tenais plus d’émotion et de bonheur, mon cœur battait à se rompre, je voyais de loin les lumières de l’horlogerie, j’étais sans paroles ! Dans un instant j’allais retrouver mes parents, me jeter dans leurs bras, recevoir leurs caresses, après trois mois d’absence qui m’avaient paru des siècles !

Je fis une très bonne communion, il me semble, je pensais déjà à être religieuse. C’était le 2 juillet 1872, j’avais presque onze ans. La petite Thérèse devait naître 6 mois après. L’après-midi, mon amie Marie-Thérèse qui avait été choisie pour prononcer l’acte de consécration à la Sainte Vierge se trouva tout à coup très malade. La première maîtresse chercha laquelle de ses compagnes pourrait la remplacer. Elle vit sans doute dans mes yeux l’ardeur de mon désir, car elle me dit en me passant la copie :  » Eh bien, essayez ! » Je lus l’acte de mon mieux et c’est moi qui le récitai à la chapelle.

Quand Marie sortit de pension, je restai seule à la Visitation et jamais les lettres de Maman ne me furent si chères et plus précieuses. La première maitresse du pensionnat me dit un jour, en me tendant une de ces lettres qu’elle venait de recevoir : « Tenez Pauline, voilà une lettre de votre maman. Je ne connais pas d’élèves au pensionnat qui en reçoivent de pareilles » Cette pauvre maman qui savait me faire tant de plaisir, me donnait toutes sortes de détails sur mes petites sœurs, Céline et Thérèse. Elle écrivait très serré, sans laisser de papier en blanc car je n’aurais pas été contente.

A notre pèlerinage de Lourdes en juin 1877, maman comptait sur mes prières surtout, pour obtenir sa guérison. C’est incroyable comme elle avait confiance en moi et comme elle m’aimait ! Mais je ne fus guère fervente pendant le voyage, et je vis bien qu’elle était déçue…Léonie (ma petite sœur) nous agaçait, Marie et moi, et puis il fallait chanter des cantiques que nous ne connaissions pas …et nous n’avions pas le cœur à chanter.
A la porte de la piscine, nous attendions anxieuses le miracle. Maman, es-tu guérie ? lui disions- nous dès qu’elle sortit. Hélas, elle ne fut guérie que deux mois après, lorsque la Sainte Vierge l’emmena au Ciel […] Comme cette pauvre maman me voyait très triste au retour, elle essaya de me consoler par ces paroles : « Ne t’attends pas à la joie sur la terre, ma Pauline, la Sainte Vierge te dit comme à Bernadette : Je ne te rendrai pas heureuse en ce monde, mais en l’autre. »

Dans ma 20ème année, j’écrivis à la Visitation du Mans, afin de savoir à quel âge je pourrais y être reçue. On me répondit : « Entre 22 et 23 ans ». J’attendais bien paisiblement, quand le 16 février 1882, voici ce qui se passa : J’assistais à la messe de 6 heures à St Jacques, dans la chapelle de N.D. du Mont Carmel, avec Papa et Marie. Tout à coup, il se fit une lumière très vive dans mon âme, le Bon Dieu me montra clairement que ce n’était pas à la Visitation qu’il me voulait, mais au Carmel. Je dois dire aussi que le souvenir d’une amie, Clémentine Saal, morte en prédestinée l’année précédente, me revint à la mémoire ; elle devait prier pour moi certainement. On m’avait assuré qu’elle pensait à entrer au Carmel et aurait pris le nom d’Agnès de Jésus. Je me rappelle que je me sentis rougir d’émotion, et en allant et revenant pour la communion, j’avais peur que cette émotion ne paraisse. Je n’avais jamais pensé au Carmel, et voilà en un instant je m’y trouvais poussée par un attrait irrésistible !

Aussitôt rentrée aux Buissonnets je confiai mon secret à Marie. Elle me fit remarquer seulement l’austérité du Carmel, disant que je n’avais pas une santé assez forte pour l’embrasser. Papa à qui j’allais faire le jour même ma demande, tandis qu’il se trouvait au Belvédère, me dit à peu près ce que m’avait dit Marie. Mais je vis qu’il était au fond très glorieux de me voir cette vocation.

Dans l’après-midi, je le rencontrai en montant l’escalier, il avait l’air un peu triste : « Ne crois pas ma Pauline, me dit-il, que si je suis heureux de te donner au Bon Dieu, je ne souffrirai pas de me séparer de toi » et il m’embrassa avec une tendresse émue. » 

Une âme très aimante : Marie Martin

Une âme très aimante :
Marie Martin (Sœur Marie du Sacré-Cœur) (1860-1940), sœur de Sainte Thérèse de Lisieux

Marie, l’ainée de la famille Martin, est née le 22 février 1860. Elle est baptisée le jour même en l’église Saint Pierre de Montsort, quartier de la ville d’Alençon. À 8 ans, elle fait sa rentrée scolaire avec sa sœur Pauline. Elles sont confiées au pensionnat de la Visitation au Mans (Sarthe).

Marie Martin (Sœur Marie du Sacré-Cœur) (1860-1940), sœur de Sainte Thérèse de Lisieux

Le 2 juillet 1869 Marie reçoit sa 1ère Communion à la chapelle de la Visitation puis sa Confirmation la même année.

Marie très attachée affectivement à sa famille, est aussi une petite fille indépendante et le restera, elle n’aime pas obéir et préfère vivre par elle-même ses propres expériences.

© Sanctuaire de Lisieux

Un jour à la Messe au moment de l’élévation, elle voit tout le monde s’incliner, elle préfère regarder ; « je suis bien libre » se dit-elle. Elle regarde la Sainte Hostie et elle sentit une impression de douceur et de paix.

Le 02 août 1875, elle quitte le pensionnat de la Visitation en récoltant 6 premiers prix.

En 1882, alors que sa chère sœur Pauline entre au Couvent, Marie décide de rencontrer par curiosité, un saint père jésuite, le Père Pichon qui devînt son directeur de conscience. Elle lui dit « Mon père je viens vous trouver car j’y suis poussée irrésistiblement. Pourquoi ? Je n’en sais rien. » Il la questionne sur sa vocation éventuelle et termine l’entretien en lui disant : « J’espère bien vous donner à Jésus ». Marie dira qu’à partir de cet instant elle est prise « dans ses filets…filets de la miséricorde ».

Le 13 mai 1883, Marie soigne Thérèse tombée gravement malade après le départ de Pauline pour le Carmel. Après sa guérison, Marie comprend que Thérèse a été guérie par le sourire de la Vierge. Pour décrire la charité de sa sœur, Sainte Thérèse écrivit :

« Marie était toujours auprès de mon lit, me soignant et me consolant avec la tendresse d’une Mère. Jamais elle ne témoigna le plus petit ennui et cependant je lui donnais beaucoup de mal, ne souffrant pas qu’elle s’éloigne de moi. Il fallait bien cependant qu’elle aille au repas avec Papa, mais je ne cessais de l’appeler tout le temps qu’elle était partie ; Victoire qui me gardait était obligée d’aller chercher ma chère « Mama » comme je l’appelais…Lorsque Marie voulait sortir, il fallait que ce soit pour aller à la messe ou bien pour voir Pauline ; alors je ne disais rien », écrit Thérèse dans Histoire d’une âme. Ou encore « Léonie était aussi bien bonne pour moi, essayant de m’amuser de son mieux, moi je lui faisais quelquefois de la peine car elle voyait bien que Marie ne pouvait être remplacée auprès de moi… »

Entre 1885 et 1886, Marie devient la confidente des scrupules de Thérèse avant de devenir le 15 octobre 1886 Sœur Marie du Sacré-Cœur au Carmel de Lisieux.

En décembre 1894 Marie incite Mère Agnès de Jésus (sa sœur Pauline) à demander à Thérèse d’écrire ses souvenirs d’enfance.

En juin 1895, la petite Thérèse, carmélite avec Marie au Couvent de Lisieux, lui propose son offrande à l’Amour Miséricordieux, Marie hésite, elle ne veut pas courir à l’holocauste, ni jouer à la grande âme et pourtant elle reconnait en Thérèse une Sainte. Elle lui demande des explications avant d’accepter et Thérèse lui répond : « C’est de voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’aie en sa miséricorde. Voilà mon seul trésor ne serait- il pas le vôtre ? ». Entre le 8 et le 17 septembre 1896, Marie demande à Thérèse de mettre par écrit sa petite doctrine (Manuscrit B) En mai 1897, suite à un entretien avec Marie, Thérèse écrira le poème « Pourquoi je t’aime, ô
Marie » Le 8 mars 1937 gravement malade Marie reçoit l’Extrême-Onction Le 19 janvier 1940 Marie meurt à 80 ans au Carmel de Lisieux C’est finalement le poème « Le portrait d’une âme que j’aime » offert à Marie par Thérèse en 1895 pour la fête du Sacré-Cœur qui au fond la décrit le mieux, en voici un extrait : « Moi je connais, une âme très aimante Ayant reçu du Ciel une sublime Foi Rien ne peut ici-bas ravir cette âme ardente : Il n’y a que Jésus qu’elle nomme son Roi » Pour en apprendre plus sur la vie de Marie Martin vous pouvez vous rendre sur ces différents sites : archives-carmel-lisieux.fr https://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/chez- marie/autobiographie-de-marie (Cahier autobiographique écrit par Marie) https://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/marie-martin
(Extrait de la biographie écrit par le Père Piat )

Découvrons Louis et Zélie

« Ce n’est évidemment pas à cause de la sainteté de la dernière de leurs enfants qu’ils ont été proclamés bienheureux ; c’est à cause de la façon très évangélique dont ils ont vécu leur vie d’époux et de parents. » écrit le Père Pierre DESCOUVEMENT dans la préface du livre de William Jean CLAPIER : « Louis & Zélie Martin une sainteté pour tous les temps ».

Entrons dans leur vie respective pour les découvrir :

Louis, troisième d’une fratrie de cinq, naît à Bordeaux le 22 août 1823. Il fait des études d’horlogerie, mais son souhait est d’être chanoine au Grand-Saint-Bernard. Il est refusé car il ne parle connaît pas assez bien le latin. Il ouvre alors son commerce de bijoutier-horloger à Alençon en 1850.

Azélie-Marie (surnommée Zélie) voit le jour le 23 décembre 1831. Elle est la deuxième de trois enfants. Sa sœur aînée devient religieuse au Mans sous le nom de Sœur Marie Dosithée. Zélie aime tellement aider les plus pauvres qu’elle postule auprès des Filles de la Charité. Cependant elle est refusée. Elle reçoit dans son cœur : « Fais faire du point d’Alençon. » Zélie se forme au métier de dentellière. Elle apprend très vite et est extrêmement douée. Elle crée une fabrique du point d’Alençon en 1853.
Un beau jour d’avril 1858 sur le pont Saint–Léonard, les deux jeunes gens se croisent et c’est là que Zélie entend dans son cœur « voici celui que j’ai préparé pour toi. »

Leur union eut lieu 3 mois plus tard en juillet 1858. Le mariage civil eut lieu à 22h le 12 juillet et à minuit à l’église avec uniquement un prêtre et des témoins. Pas de décorations. Ils voulaient être tout à Dieu ! Après un temps de continence c’est leur confesseur qui les invite à fonder une famille, à vivre leur vocation d’époux.

Neuf enfants naissent : Marie (1860), Pauline (1861) et Léonie (1863) qui a une santé très fragile. Louis et Zélie prie beaucoup pour sa guérison. Louis fait même un pèlerinage à Notre Dame de Séez. Léonie se retrouve guérit !

Hélène (1864-1870), Joseph-Louis (1866-1867) et Joseph-Jean –Baptiste (1867-1868) viennent agrandir la famille. Hélène décède à l’âge de 5 ans et demi malgré une guérison obtenue. Les deux frères perdent la vie au bout de quelques mois. Zélie, dont nous avons une mine de détails sur sa vie de famille via sa correspondance épistolaire avec tous les membres de sa famille, écrit à sa sœur : « Vous le voyez, ma chère sœur, c’est un grand bien d’avoir des petits anges au Ciel, mais il n’en est pas moins pénible pour la nature de les perdre, ce sont là les grandes peines de notre vie. »

1869, Céline vient au monde, suivie de Mélanie-Thérèse en 1870, qui ne survivra que deux mois. La cadette Marie –Françoise –Thérèse en 1873, qui deviendra la petite Thérèse.

A chaque naissance, maladie, épreuve, Louis et Zélie prient, offrent tout à Jésus. Leur vie est rythmée par l’Eucharistie tous les jours à 5h30 avec les ouvriers. Bien que de classe bourgeoise, ils ne font aucune distinction. Ils font preuve d’une grande charité (Louis n’hésite pas à donner ses chaussures neuves à un pauvre, Zélie va visiter les malades…) et seront un très bon exemple pour leurs enfants qui n’hésiteront pas à faire de même.

En juillet 1871, Louis vend son commerce pour aider dans la gestion de l’entreprise de son épouse.

Zélie s’éteint le 28 août 1877 des suites d’un cancer du sein. Elle indiquait à ses enfants que c’était son petit bobo afin de ne pas les inquiéter. Elle n’a pas hésité, malgré sa grande fatigue à partir avec Marie, Pauline et Léonie pour Lourdes afin de demander sa guérison deux mois auparavant.

Zélie n’a pas pu voir chacune de ses filles partir pour la vie religieuse. C’est Louis qui a accepté la volonté de Dieu pour chacune d’elles. Après l’aveu de Thérèse de partir pour le Carmel, Louis, dans la prière, dit : « Mon Dieu, c’en est trop ! Oui je suis trop heureux, il n’est pas possible d’aller au Ciel comme cela je veux souffrir quelque chose pour vous » Il s’est offert après cela !

En 1888, Louis a de graves crises d’hallucinations et en 1889 il est interné à l’hôpital psychiatrique du Bon–Sauveur de Caen. C’est en 1894 que Louis part rejoindre Celui qu’il a tant cherché et prié.

La cause de béatification de Zélie a été ouverte en 1948 et en 1957 celle de Louis. Ils furent canonisés ensemble le 18 octobre 2015.

Louis et Zélie ont tout accepté car ils reconnaissaient la volonté de Dieu et savait qu’elle est toujours mieux que la nôtre.
Laissons le mot de la fin à Sainte Thérèse : »Le Bon Dieu m’a donné des parents plus dignes du Ciel que de la terre. »

Louis et Zélie MARTIN

Si vous souhaitez en lire plus sur ce saint couple, voici une liste non exhaustive :

Louis & Zélie Martin, une sainteté pour tous les temps, de William Jean CLAPIER. Édition Artège Poche, juin 2019.

Louis et Zélie, du Père Stéphane Joseph PIAT, Édition Téqui, septembre 2015

Bande dessinée : Louis et Zélie Martin « plus dignes du Ciel que de la terre » de Marie et Olivier MALCURAT et de Marco GRESELIN Edition Artège, juin 2020.

Et de nos jours … Un exemple de famille nombreuse

« Nous sommes mariés depuis 26 ans. Pendant notre temps de fiançailles nous avions le désir de fonder une famille dans la mesure du possible dans l’accueil de plusieurs enfants.

Nous sommes tous 2, issus de grandes familles ; mon mari était le dernier d’une fratrie de 7 et moi l’ainée de 4 frères et sœur. Issu de famille chrétienne pratiquante.

Nous n’envisagions pas la famille autrement que dans l’accueil d’enfants, tout en gardant à l’esprit qu’il pouvait y avoir la possibilité de ne pas pouvoir en avoir pour raison physiologique ou autres. Ce que nous portions dans la prière.

Une fois marié, nous avons eu la joie d’accueillir notre fille ainée, puis notre second enfant et ainsi de suite avons eu la joie d’avoir 7 enfants dont un au ciel. 3 garçons et 3 filles pour notre plus grande joie, une belle parité….

Comme dit le dicton « famille nombreuse, famille heureuse », mais pas que…. Comme vous devez bien l’imaginer « une famille » ce sont des joies, mais aussi des épreuves.

Mais en regardant et faisant mémoire de ce que nous avons vécu, nous constatons la vie qui y circule. En effet, nous voyons beaucoup de bonheur dans les partages, les échanges, les repas familiaux, les prières en famille quand ils étaient petits, les réussites des uns et des autres, la diversité des personnalités, les chemins variés empruntés, l’aide que l’on peut apporter, les éclats de rire, les jeux qui permettent de créer la cohésion, les fêtes qui nous rassemblent, les découvertes de paysage, villes… que l’on peut faire ensemble, les marches, les préparatifs d’évènements importants (mariage, et autres), l’émerveillement de voir grandir nos enfants, les joies du pardon, la paix que l’on peut y trouver…C’est également accueillir nos enfants qui ne prennent pas forcément le chemin que nous aurions espéré lorsque par exemple la foi n’a plus (ou pas) de sens pour eux.

Dans notre famille il y a beaucoup de joie tout simplement d’être ensemble et de partager de bons moments et même des moments plus douloureux, mais toujours à plusieurs, ensemble, en chemin : C’est la Vie qui circule.

En somme, c’est la joie de contempler le Christ vivant chez nous, en nous, par nous, Lui qui s’est incarné, venu sur terre habiter nos joies, nos peines, ayant vécu lui-même des épreuves, la mort et la Résurrection. N’est-ce pas cela une famille ??? »

Laetitia et Henri

À propos des reliques …

Qu’est-ce qu’une relique ?

En latin, le mot reliquiae signifie restes. Dans l’Antiquité, ce mot était employé par les païens pour désigner le corps ou les cendres des défunts. C’est seulement vers la fin du IVe siècle que les chrétiens d’Afrique commencent à employer le terme reliquiae avec le sens de « reliques » que nous lui connaissons aujourd’hui. La relique est tout ce qui reste sur terre d’un bienheureux ou d’un saint après sa mort. Par sa manifestation atemporelle, elle dit quelque chose du Royaume de Dieu.

Le culte des reliques

Le culte rendu aux corps des chrétiens est attesté dès le IIe siècle. Les martyrs étaient les premiers à être honorés par la construction de martyrium ou d’église. A cette époque-là, les procès en canonisation n’existaient pas encore. La dévotion rendue aux corps saints se poursuit au fil des siècles.

Quantité de pèlerinages sont organisés dans tout l’Occident. Au Moyen Age, de nombreux textes nous donnent des témoignages à la fois sur les miracles attribués aux reliques mais aussi sur toutes les craintes que pouvaient parfois inspirer leur présence.

Rejoindre le Christ vivant

Par l’intercession des saints, Dieu accorde des bienfaits aux hommes. La relique se caractérise par sa capacité à établir une relation entre le fidèle et le saint. Elle est une présence réelle.

Vénérer les saints, disciples et imitateurs du Seigneur, nous fait entrer dans le mystère de la Communion des saints et nous aide à rejoindre le Christ vivant en eux. Par la prière, nous éprouvons alors la sainteté du Christ répandant sur chacun de nous la richesse de sa grâce.

Nathalie ENSERGUEIX
Commission diocésaine d’art sacré Diocèse de Meaux

Ce qui reste d’un saint ou d’une sainte peut être aussi, en ce qui concerne Thérèse, les cahiers manuscrits où elle a écrit l’histoire de sa vie. Nous en aurons un exemplaire (en fac similé) lors de la venue des reliques.
Dans le mot relique il y a le mot « relier ». Une relique peut donc nous relier avec la personne tout comme une photo d’un ancêtre décédé nous relie à lui car on pense à cette personne en voyant l’image.

À propos de la sainteté …

La sainteté, ce n’est pas de faire des choses extraordinaires pour Dieu et les autres, mais de laisser l’extraordinaire de l’Amour de Dieu irriguer notre vie ordinaire.

Madeleine Delbrêl, qui aimait beaucoup Ste Thérèse, écrivait :

« Il y a des gens que Dieu prend et met à part. Il y en a d’autres qu’il ne retire pas du monde. Ce sont les gens de la vie ordinaire, les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue.
Nous autres croyons de toutes nos forces que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté. Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné. Faire de grandes actions pour Dieu nous le fait moins aimer que de faire de toutes petites actions avec lui et pour lui. »

Le pape François, dans une lettre sur la sainteté dit la même chose :

« Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels. J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante. C’est cela, souvent, la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu. »

C’est exactement ce qu’a vécu Thérèse de Lisieux, et qu’elle avait découvert en voyant vivre ses parents Louis et Zélie MARTIN. Thérèse voulait être une grande sainte, mais en restant toute petite et cachée. Elle voulait « ex-primer » tout l’amour de Jésus qu’elle sentait dans son cœur par des gestes simples de charité. N’ayons donc pas peur de prendre modèle sur elle.

Père Dominique FONTAINE
Prêtre de la Mission de France
Curé du Pôle missionnaire de Bussy-Lagny

La sainteté

La sainteté n’est pas le fruit de nos efforts humains, mais en tout premier lieu, l’accueil de l’Amour de Dieu en nos cœurs. Dieu est Saint, Dieu est Amour.
Pour s’ouvrir à la sainteté, il nous faut alors apprendre à nous laisser aimer gratuitement par Dieu, voilà le difficile. Car c’est alors son amour en nos cœurs qui rendra notre vie sainte.

Ce ne sont pas nos œuvres qui font de nous des saints, mais l’ouverture progressive de nos cœurs à son Amour car en cette matière nous ne pouvons donner que ce que nous avons reçu. La sainteté, puisque Dieu est amour, est la transformation que cet amour suscite en nos cœurs, puis la façon dont chacun sera amené à incarner cet amour selon les dons qu’il a reçu.

C’est ce que Thérèse a vécu lors de sa grâce de Noël 1886, de sa conversion comme elle l’écrit, lorsque l’Amour de Dieu est entré dans son cœur. C’est cela qui a fait de Thérèse cette géante spirituelle.

« Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ – c’est bien par grâce

que vous êtes sauvés ! Car c’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu ; il ne vient pas des œuvres,
car nul ne doit pouvoir se glorifier. »
(Saint Paul aux Ephésiens Chapitre 2 versets 4,5,8 et 9)

Ce que nous célébrons lorsque nous accueillons les reliques de Thérèse, c’est l’œuvre de Dieu en elle. Avec les reliques c’est Thérèse que nous accueillons et avec elle nous rendons grâce à Dieu.

Frère Yannick Carmes à Avon

Les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jesus et de la Sainte Face sur le pôle de Mormant !

Mis en avant

Cet article intervient dans le cadre de la venue des reliques de Sainte Thérèse sur notre pôle, les vendredi 10/06/22 en veillée et le samedi 11/06/22, matin et après midi.

Lorsqu’en 2004 il a été proposé que les reliques de Sainte Thérèse de Lisieux parcourent le diocèse de Meaux, les doyennés prêts à les accueillir devaient se signaler. Je dois dire que je n’étais pas très enthousiasmé par cette proposition. D’une part Sainte Thérèse de Lisieux m’apparaissait comme une sainte poussiéreuse, complètement décalée avec notre époque (c’est l’impression que m’avait laissé ceux qui m’en avait parlé lorsque j’étais enfant). D’autre part je n’avais jamais été attiré par cette dévotion autour des reliques.

Mais, curé doyen de Montereau, je savais que cela ferait plaisir à de nombreux paroissiens. De plus nous avions alors un Carmel sur le doyenné, le Carmel de Forges. Je n’ai donc pas pu faire autrement que d’accepter que les reliques fassent escale chez nous. Ayant malgré tout une certaine « conscience professionnelle », je me suis mis en devoir de lire « Histoire d’une âme » et quelques ouvrages concernant Sainte Thérèse de Lisieux dont ceux écrits par Mgr Guy Gaucher. Je me suis également procuré quelques DVD pour présenter Sainte Thérèse aux familles, parents et enfants.

Lorsque les reliques sont arrivées à Notre-Dame des Nations à Montereau Surville, j’ai été surpris de la foule qui a défilé toute l’après-midi et toute la soirée : des gens de tous âges, de toutes conditions, y compris des non chrétiens. Une prière perpétuelle, intense et digne qui conduisait au Christ. J’ai réalisé à ce moment-là que les reliques, comme leur nom l’indique, reliaient. C’était un moyen tout simple d’être relié avec quelqu’un qui nous conduisait vers Celui que Thérèse a toujours servi : le Seigneur Jésus. Mais également de nous relier les uns aux autres. En effet, les rencontres qui ont eu lieu à cette occasion furent d’une grand densité… et nous reliaient les uns aux autres dans une joie profonde.

Et c’est là que, comme a pu le dire la prieure du Carmel de Forges de l’époque, Sainte Thérèse m’a bien eu : elle m’a en quelque sorte convertie à sa petite voie.

Bien loin d’être poussiéreuse, j’ai découvert une sainte de tous les temps et donc de notre temps. Une sainte qui a eu à se battre contre elle-même pour avancer sur le chemin de l’Évangile. En quelque sorte une sainte qui n’a pas toujours été sainte.

Thérèse n’a pas eu une vie simple, bien qu’étant entourée d’une famille très aimante et attentionnée. D’abord, c’est une enfant, avec son caractère pas toujours commode :

Elle est capable de se mettre dans des « furies épouvantables à se rouler par terre quand les choses ne sont pas à son idée » nous dit dans une de ses lettres Zélie Martin (mère de Sainte Thérèse). Colérique, têtue, hypersensible : alors qu’elle a un grand désir d’être proche de Jésus, elle doit lutter contre son tempérament parfois excessif.

Sa maman décède alors qu’elle n’a que 4 ans. Elle a 10 ans lorsque sa sœur Pauline qu’elle s’était choisie comme sa maman d’adoption entre au Carmel de Lisieux. Ce départ de Pauline plonge Thérèse pendant plusieurs semaines dans un état dépressif profond, comme si elle n’avait plus envie de vivre. Il faudra le sourire de la Sainte Vierge qu’elle voit sur la statue posée près de son lit pour la guérir de son mal profond.

Elle a eu son lot d’inquiétudes, de souffrances, de joies également.

Thérèse se sent elle aussi appelée par le Seigneur à être Carmélite. Il lui faudra toute sa ténacité pour obtenir l’autorisation d’entrer au Carmel à l’âge de 15 ans.

Elle fait l’expérience de la vie communautaire

« J’ai trouvé la vie religieuse telle que je me l’étais figurée… mes premiers pas ont rencontré plus d’épines que de roses… »

Son questionnement l’a conduite à chercher une voie toute simple pour suivre le Christ. Cette simplicité touchera une multitude de gens encore aujourd’hui. Dans un siècle où la tendance était souvent de montrer un Dieu sévère et austère, elle affirme sa foi en un Dieu bon et miséricordieux. Elle dira à l’une de ses sœurs :

« Je t’assure que le Bon Dieu est bien meilleur que tu le crois. Il se contente d’un regard, d’un soupir d’amour… » .

« Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » 

Elle est consciente de sa faiblesse. Elle se sait toute petite. Mais elle a une confiance totale dans le Seigneur qui est capable d’utiliser sa faiblesse et sa petitesse pour faire de grandes choses. Réalisant qu’elle ne peut s’élever par ses propres forces jusqu’à Dieu, elle utilise l’image d’une invention toute récente à son époque : L’ascenseur !

« L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus »

A la demande de ses sœurs, elle écrit ses souvenirs d’enfance, et dans les derniers mois avant sa mort, ses souvenirs de carmélites.

Elle va connaître l’épreuve de la maladie et de la souffrance alors qu’elle n’a que 23 ans. Au cours de ces mois de souffrance, sa foi est mise à rude épreuve. Elle est rongée par le doute, par un sentiment d’absence de Dieu. Elle meurt le 30 septembre 1897 à l’âge de 24 ans. Elle dira : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ».

A sa mort, une carmélite se demandait « Qu’est-ce qu’on va pouvoir dire de Sœur Thérèse ? » sa vie lui semblant sans reliefs. Pourtant, ses souvenirs vont être publiés sous le titre « Histoire d’une âme ». Et c’est un succès immédiat. Aujourd’hui traduit en 50 langues au moins, son tirage est estimé à environ 500 millions d’exemplaires. Tant de gens se sentent attirer et aiment cette petite carmélite pourtant inconnue de son vivant !

Le parcours de Sainte Thérèse n’a donc pas été simple.

Elle a dû traverser un certain nombre d’épreuves, des difficultés qui peuvent rejoindre celles que nous vivons soit personnellement, soit en famille, soit en communauté. Et elle devra prendre sur elle pour avoir une vie plus conforme à l’Évangile. Comme chacun de nous, elle est confrontée à ses contradictions, entre son désir profond de suivre le Christ et puis, au quotidien, la difficulté de ses propres limites.

Elle aura à vivre plusieurs passages :

Comme nous l’avons dit, il y a le décès de sa maman, l’entrée de Pauline au Carmel et ce qui est appelé « la conversion de Noël » en 1886. Au retour de la messe de minuit, Louis Martin signifie que c’est la dernière année que l’on met les chaussons devant la cheminée car Thérèse est grande maintenant. Thérèse qui a entendu monte dans sa chambre. Connaissant sa sensibilité, ses sœurs craignent une crise de larmes.

« J’étais vraiment insupportable par ma trop grande sensibilité (…). Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de Noël » 

« Ce fut le 25 décembre 1886 que je reçus la grâce de sortir de l’enfance, en un mot la grâce de ma complète conversion. » 

« En un instant, l’ouvrage que je n’avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut »

D’un seul coup Thérèse prend sur elle et redescend en souriant.

A travers un événement tout simple elle apprend avec la force de Dieu à avancer, à grandir.

Au Carmel, elle va chercher à vivre dans les éléments de la vie quotidienne, dans la vie communautaire, l’amour de Dieu : sourire, supporter une sœur au caractère difficile, etc. Mais elle sait qu’elle ne peut pas y arriver toute seule. Seule la force d’amour de Dieu peut la transformer.

Il me semble qu’un des points forts de la petite voie que va proposer Thérèse est de montrer qu’aussi faible que nous puissions être, aussi petit que nous puissions être, le Seigneur veut nous donner sa force pour un vrai chemin de conversion et de transformation. Cette fameuse image de l’ascenseur où, finalement elle nous dit : « je ne peux pas y arriver, je m’en remets dans les mains du Seigneur » est complètement l’inverse d’une religion où on avancerait à la force du poignet par nos propres mérites avec un Dieu qui nous regarderai sévèrement de haut.

« Quelle douce joie de penser que le Bon Dieu est Juste, c’est-à-dire qu’Il tient compte de nos faiblesses, qu’Il connaît parfaitement la fragilité de notre nature. De quoi donc aurais-je peur ? » 

Thérèse aurait voulu être missionnaire. Sa santé l’a empêchée de participer à la création d’un carmel à Saïgon au Vietnam. Elle le sera autrement. On confie à sa prière deux missionnaires : l’abbé Bellière et l’abbé Roulland des Mission Etrangères de Paris qui a été missionnaire en Chine. Sa correspondance avec eux montre une fougue missionnaire de Thérèse qui, du fond de son Carmel à Lisieux, porte le monde. Comment s’étonner qu’elle soit maintenant connue et aimer sur presque toute la planète et que ses reliques aient été ainsi accueillies dans le monde entier ?

La maladie et la souffrance, comme nous l’avons évoqué seront un autre aspect important de la vie de de Thérèse. Elle rejoint ceux d’entre nous qui peuvent vivre des grandes souffrances. Et dans cette épreuve, sa foi est mise à mal :

 « Mon âme fût envahie par les plus épaisses ténèbres et… la pensée du Ciel si douce pour moi ne fut plus qu’un sujet de combat et de tourment… Cette épreuve ne devait pas durer quelques jours, quelques semaines, elle devait ne s’éteindre qu’à l’heure marquée par le Bon Dieu et… cette heure n’est pas encore venue. »

Elle a vécu nos combats jusqu’à l’extrême : Elle demande qu’on ne laisse pas de médicaments à sa portée, ni à celle de malades souffrant des mêmes tortures, jamais. Le 22 septembre, elle avoue : « Si je n’avais pas eu la foi ! je me serais donné la mort sans hésiter un seul instant. »

Sainte Thérèse devient compagnon de route dans nos propres combats. Elle est comme une sœur aînée dans la foi à qui nous pouvons demander de prier le Seigneur pour nous afin que dans le temps de de la maladie ou de l’épreuve il nous donne sa main. Nous pouvons demander à Sainte Thérèse de prier pour nous dans tous les moments difficiles de notre vie.

A travers sa souffrance, Thérèse dira qu’elle comprend quelque chose des souffrances du Christ :

« Notre-Seigneur au jardin des Oliviers jouissait de toutes les délices de la Trinité, et pourtant son agonie n’en était pas moins cruelle. C’est un mystère, mais je vous assure que j’en comprends quelque chose par ce que j’éprouve moi-même. » (…)

Histoire d’une âme, la vie de Sainte Thérèse n’est pas un livre de bons conseils pieux. Ce que nous donne Thérèse, c’est son expérience de vie, ses combats, ses échecs, ses réussites. Une vie toute simple qui rejoint la nôtre. Sa sainteté s’est vécue à travers les épreuves petites et grandes de la vie de chaque jour. Elle n’a pas fait de grandes théories, elle a simplement essayé de vivre l’Evangile au quotidien, elle a simplement essayé d’aimer, elle s’est confrontée à la réalité, comme nous. C’est sans doute pour cela que tant de personnes sont attachées à Ste Thérèse. La « Petite voie » a fait d’elle un « Docteur de l’Eglise », c’est-à-dire un maître à penser.

Ste Thérèse a dit : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ».

A l’occasion du passage des reliques de Sainte Thérèse et de ses parents, nous pouvons peut-être les invoquer afin de nous laisser faire par le Seigneur en acceptant d’être faible et de prendre place dans le même ascenseur que Thérèse : « « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! »

Béatifiée le 29 avril 1923 à Rome par le pape Pie XI

Canonisée le 17 mai 1925 à Rome par le pape Pie XI

Fêtée le 01 octobre

Père Olivier de Vasselot

Curé in solidum du pôle de Coulommiers

Prière inspirée des écrits de sainte Thérèse

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,
Je t’invoque au nom de ton amour pour Jésus.
Toi qui aimais les choses simples,
Donne-moi de rester bien loin des choses qui brillent,
D’aimer ma petitesse,
Et d’être pauvre d’esprit,
Afin que Jésus vienne me chercher
Pour me transformer en flammes d’amour.
Que la confiance me mène à l’amour,
Que la paix s’empare de mon cœur,
Et que tout mon être ne désire
Que ce que Jésus désire.
Guide-moi, ô, chère petite sainte !
Et que, par ta puissante intercession,
Dieu accueille ma prière et daigne l’exaucer :
(dire ici votre intention).”

Faire suivre cette prière d’un gloire au Père.

Un beau résumé de la vie de Sainte Thérèse sur le site du Carmel de Lisieux :

https://www.carmeldelisieux.fr/sainte-therese.html