Signes de vie dans l’image du Suaire de Turin

BERNARDO HONTANILLA CALATAYUD
Professeur de chirurgie plastique, esthétique et réparatrice.
M. le chirurgien esthétique, esthétique et réparatrice.
Clinique Université de Navarre, Pampelune, Espagne
bhontanill@unav.es
ORCID : 0000-0001-6186-4791

Source :      https://trello-attachments.s3.amazonaws.com/56a214ad4aea4d76d5b4dd74/5e5e23e7d7d2b41a1ba27f90/11beaecc964131f2eb3c4c68b15622a4/19596-60487-10-PB.pdf


Abstract. Cet article expose plusieurs signes de vie présentés par le Suaire de Turin. Sur la base du développement de la rigidité cadavérique, on analyse la position du corps imprimé sur le Suaire. De même, la présence de sillons faciaux indique que la personne est vivante. Le drap de Turin montre donc à la fois des signes de mort comme de vie d’une personne qui a laissé son image imprimée à un moment où elle était vivante. Si le Suaire est une fraude, il s’agirait d’une œuvre d’art réalisée par un génie avec des connaissances médicales, médico-légales et traitement d’image d’au moins le XXe siècle. Si nous suivons le récit évangélique, nous constatons qu’il y a une juste symétrie entre les données présentes dans l’image et celles qui y sont décrites, à la fois de la mort et de la résurrection.

Mots clés : Suaire de Turin ; rigidité cadavérique; sillons faciaux; Résurrection.

Introduction
Dans une situation culturelle où la confrontation entre religion et science est encore vivante, l’étude du Suaire représente un lieu de dialogue constructif entre raison et foi. Ainsi, l’étude du Suaire de Turin constitue un bon paradigme de l’étude interdisciplinaire qui demande le dépassement du savoir fragmenté (Fernández-Capo 2015). L’objet de cette L’étude consiste à analyser l’image du Suaire de Turin sous l’angle d’un chirurgien plastique. Or, il est nécessaire de tenir compte des phénomènes chrono-tanato-biologiques qui se produisent après la mort d’une personne et en particulier à la suite du décès d’une personne décédée par crucifixion. Nous ne remettrons pas en question la validité ou l’ancienneté du suaire qui correspond à d’autres méthodes d’étude. Nous nous concentrerons simplement sur l’explication de l’image et la corrélation avec les Évangiles pour déterminer les symétries, les équivalences et les correspondances avec la description et l’explication que nous allons donner. Bien que de nombreuses études dans la littérature indiquent qu’il s’agit très probablement du suaire qui a recouvert le corps de Jésus Christ (Borrini and Garlaschelli 2019; Meacham 1983; https//www.shroud.com/; Barbet 1953), nous allons nous concentrer à dire si cette image provient d’un cadavre ou d’un corps vivant.

Barrie Schwortz est un expert du saint Suaire et juif pratiquant, et ce dernier, dit l’expert, rend son témoignage en tant que scientifique d’autant plus crédible. La conclusion de l’équipe dont il faisait partie (STURP) a établi que la science indique que le Saint-Suaire correspond au linceul appartenant à un homme qui a été enterré conformément à la tradition juive, après avoir été crucifié de manière cohérente à ce qui est indiqué dans les Evangiles. Mais il a précisé que cela ne prouve pas la résurrection : « C’est une image liée à la pré-résurrection, car si c’était une image post-résurrection, il s’agirait d’un homme vivant – pas mort”, a expliqué Schwortz, qui a ajouté que “la science ne peut pas prouver le type d’image qui serait produite par un corps humain qui est ressuscité d’entre les morts” (Schneible 2015).

Tout au long de cet article, nous allons analyser une série de signes imprimés sur le Suaire de Turin qui pourraient justifier que cette personne enveloppée dans le drap était vivante au moment d’imprimer son image. Pour suivre une argumentation logique, il faut d’abord décrire les phénomènes qui surviennent après la mort d’une personne, en se concentrant sur la rigidité cadavérique, et les relier aux signes de rigidité qui auraient pu se produire chez la personne qui fut enveloppée dans le Suaire.

 Rigor mortis

Dans nombre des articles que nous avons consultés, on considère que l’image qui se forme sur le drap provient d’un cadavre qui a été crucifié, soit tacitement, rarement de façon expresse. Peu d’articles analysent en profondeur les signes cadavériques manifestés dans l’image du Suaire. Cependant, les quelques articles qui les décrivent, avec plus ou moins de profondeur (Kori 2018; Villalaín 2010; Bucklin 1982), vont nous permettre, en partie, de valider notre hypothèse. Donc, pour avoir un discours logique, nous allons d’abord décrire les phénomènes qui se produisent après la mort d’une personne. 

Immédiatement après la mort, le corps se trouve dans un état de relaxation et de faiblesse de tous les muscles du corps. Mais au bout d’un temps plus ou moins court, commence un lent processus de contracture musculaire, appelé rigidité cadavérique ou rigor mortis. De même, cette rigidité disparaîtra progressivement sur le corps après un certain temps. La rigidité est d’abord visible dans la mâchoire et la musculature oculaire, puis elle affecte le visage et passe au cou. Ensuite elle s’étendra successivement au thorax, aux bras, au tronc et enfin aux jambes. C’est-à-dire selon une progression descendante. Les temps habituels de l’instauration de la rigidité cadavérique après le décès peuvent être résumés comme suit : la contraction de la musculature squelettique commence généralement dans les 3 à 6 heures ; elle est généralement complète en 8 à 12 heures (affecte tout le corps); atteint son intensité maximale en 24 heures et commence sa disparition dans les 36 heures, dans l’ordre dans lequel elle s’est présentée, le temps de disparition progressive étant de nouveau de 12 heures (Burkhard 2006). Ainsi, la relaxation totale d’un cadavre serait globalement atteinte 48 heures après la mort (Figure I, Ligne bleue). Pendant la période d’établissement de la rigidité, celle-ci peut être vaincue sans déchirures musculaires ou articulaires. Lorsque l’intensité maximale est établie, la rigidité ne peut être vaincue sans provoquer des fractures osseuses ou des déchirures musculaires. Le corps est aussi raide qu’une planche. La précocité, l’intensité et la durée de cette rigidité dépendront de plusieurs facteurs, essentiellement endogènes, tels que l’âge, l’hydratation, la fièvre du sujet à la mort, les hémorragies, les intoxications et les facteurs externes tels que la température ambiante en grande partie en suivant les lois classiques de Nysten (Fisher and Fisher 2012).

Physiopathologiquement, la rigidité va dépendre des réserves de glycogène du corps et donc de la production de l’ATP. À l’heure actuelle, on ne connaît pas exactement le mécanisme de sa production, plusieurs théories biochimiques proposant en définitive que l’ATP (adénosintryphosphate) se transforme en ADP (adénosintryphosphate) (erreur probable : le D suggère adénosindiphosphate (ndt)), libérant une molécule d’acide phosphorique. Ce dernier fournit le phosphate nécessaire à la resynthèse de l’ATP, en utilisant le glycogène comme donneur d’énergie. Lorsque la réserve de glycogène est épuisée, il manque de l’énergie pour re-synthétiser l’ATP et celui-ci se transforme en ADP définitivement, provoquant la contraction de la myosine (Martins et al. 2015). La consommation de la réserve de glycogène est donc indispensable au développement de la rigidité et, dans le cas d’un sujet décédé comme l’Homme au linceul, elle devait être minimale.

Suivant les lois de Nysten, chez les sujets musclés et les individus ayant une bonne nutrition, la rigidité est tardive, intense et durable ; inversement, la destruction et les lésions musculaires rendent la rigidité précoce et faible (Villalain 2010). Il faut aussi tenir compte de la probable activité musculaire violente antécédente, due aux déplacements aux mauvais traitements et à la crise d’asphyxie sur la croix. Burkhard a étudié certains des facteurs qui modifient la raideur, y compris l’exercice violent avant la mort. Dans ces cas, la raideur disparaît rapidement et est précoce, faible et courte (Burkhard 2006). Dans chacun d’eux, la disponibilité du glycogène et de l’ATP est plus faible et les deux substances sont essentielles à l’apparition de la raideur. Dans ce type de mort, l’hypoglycémie est la règle lorsque les réserves de glycogène sont épuisées. Ainsi, l’activité musculaire, les brûlures d’estomac et la fièvre raccourcissent le processus. De plus, la température moyenne de Jérusalem le 3 avril, vendredi de l’an 33, date à laquelle il a été démontré que Jésus a été crucifié (Humphreys et Waddington 1983), doit avoir été comprise entre 19-23 ° C maximum et 12-15 ° C minimum, comme cela s’est produit au cours des 50 dernières années (https://es.weatherspark.com ›Israël› Jérusalem). De cette façon, la chaleur de l’environnement contribuerait également à ce que la rigidité soit très précoce. Par conséquent, et suite aux conclusions d’une étude (Villalaín 2010), dans le cas de l’Homme du Suaire, le début de la rigidité aurait été située entre 20 et 45 minutes après le décès ; alors, la rigidité serait complète (tout le corps) et l’intensité maximale dans une période comprise entre 3 et 6 heures post-mortem. Cette raideur serait maintenue à cette intensité pendant environ 12 heures, commençant sa disparition tout au long des 12 heures suivantes, jusqu’à ce qu’elle se résorbe complètement environ 30 à 36 heures après la mort ensuite, commence la putréfaction. De plus, lorsque le sujet est en position verticale, la raideur du cou et des membres supérieurs commencerait plus tôt que dans les jambes, en raison de l’effort musculaire plus important exercé par les bras. Enfin, l’ouvrage conclut en déclarant que le sujet du Suaire laisse son image imprimée dans un intervalle de temps qui serait compris entre 3 et 6 heures après la mort (graphique 1 ligne rouge) . De cette façon, et en supposant que l’image imprimée est celle du Christ, l’auteur de la description place la date de production de l’image entre 19 et 21 heures (il est décédé vers la neuvième heure, nos 15 heures) du même jour et le tout basé sur la posture rigide du cadavre (Villalaín 2010).       

Graphique 1. Graphique montrant l’évolution de la raideur post mortem à 22 ° C d’une personne normale (ligne bleue) et celle présentée par une personne crucifiée (ligne rouge).

Cependant, les signes apparents de rigidité qui apparaissent sur l’image peuvent ne pas correspondre à des signes de raideur post-mortem tels qu’attribués de façon classique. Ainsi, l’image imprimée dans le Suaire (1) montre une disposition atypique de semi-flexion des membres inférieurs, une semi-flexion de la tête et (2) un placement, qui fait question, des mains sur les parties génitales. Concernant le visage, de manière très surprenante, nous voyons un (3) visage qui présente des sillons nasolabials (vers les lèvres ndt) et nasogéniens (vers la joue ndt) marqués. Nous décrirons chacun d’eux

1. Demi-flexion du cou et demi-flexion asymétrique des articulations de la hanche, des genoux et des chevilles

Descendant ensuite dans l’analyse de l’image en question, L’image montre un cou semi-fléchi qui provoque une certaine élévation de la tête et une plus grande intensité dans l’impression du visage sur le lin du drap car il est plus proche du tissu. De plus, une longueur d’image globale plus courte est observée dans la partie du drap qui couvrait l’avant du corps par rapport à la longueur de l’image enregistrée sur la partie du drap du dos (Fig. 1). Cette plus grande distance de la figure imprimée au dos du drap est due précisément à la semi-flexion du cou qui provoque une plus grande distance entre la surface cutanée postérieure du cou et la surface du drap sur sa face postérieure. Le rayonnement émis par le corps est diffusé et rend l’image plus longue (Fanti 2010). Classiquement, cette posture de la tête a été attribuée à la chute de la tête sur le thorax à la crucifixion et qui a ensuite été fixée par la rigidité cadavérique (Löring 2000). Cependant, dans les crucifixions décrites par les auteurs de l’époque et dans les tapisseries des guerres du XIXe siècle (1), il est décrit que les flexions de la tête sur le thorax lorsque le sujet crucifié meurt sont si prononcées qu’elles plongent la tête dans le thorax au niveau des omoplates. De même, l’image montre la jambe gauche légèrement plus fléchie que la jambe droite, en rotation interne discrète, attribuant ce signe au fait que le pied gauche était à droite et les deux ont été cloués avec un seul clou dans le bois (Löring 2000) (Fig.1 et 2). Cette posture est ce qui impliquerait qu’un pied était sur l’autre et que cette posture sera fixée plus tard par la rigidité précoce du cadavre. Précisément en raison de l’apparent retrait de l’une des jambes due à la flexion, il a été déduit à tort que le Christ était boiteux, c’est pourquoi un sédile incliné (suppédanium) a été représenté, en particulier dans l’art sacré orthodoxe pour l’appui des pieds.

Cependant, la rotation de la jambe gauche qui est observée dans le drap, avec un degré de flexion plus important que la droite, ne correspond pas à la façon dont les Romains ont dû crucifier le condamné à cette torture. Pour observer l’image imprimée sur le drap en trois dimensions, regardez le modèle que le sculpteur Juan Manuel Miñarro López a réalisé (Fig.2). Les pieds ils les clouaient séparément et ils étaient soutenus par un sédile en forme de corne de rhinocéros, comme décrit par Tertullian (De anima 56, 8–57). De plus, Saint Cyprien, qui avait vu des crucifixions, décrit la présence de quatre clous chez les crucifiés (De Cartago 2016). San Ambrosio, Teodoreto et San Agustín le décrivent également de manière similaire (Fernández-Carvajal 1997). Un examen ultérieur a montré que le clou qu’on utilisait pour la crucifixion, estimé à 17-18 cm.de long, il n’était vraiment que de 11,5 cm, de sorte que chaque pied était cloué indépendamment de chaque côté de la croix (Zias 1985).

 Figura 1. Anverso y reverso del positivo (izquierda) y negativo (derecha) fotográfico de la imagen de la Síndone de Turín. Tomado de Shroud of Turin Education and Research Association, Inc. (STERA, Inc.)

Figure 1. Recto et verso de l’image photographique positive (gauche) et négative (droite) du Suaire de Turin. Extrait de Shroud of Turin Education and Research Association, Inc. (STERA, Inc.)

En outre, il serait difficile pour un bourreau d’avoir à clouer les deux pieds d’un sujet avec un clou ; d’abord à cause de la défense que l’individu exercerait et ensuite parce que la position avec les deux pieds en parallèle a aidé le crucifié à se lever et donc à pouvoir respirer ou parler et a donc contribué à prolonger davantage l’épreuve. Le fait que Jésus-Christ ait parlé sept fois, alors qu’il était suspendu à la croix, la dernière avec un cri (Marc 15:37), indiquerait que cette aide aux pieds pour se lever et prendre l’air pourrait être présente. De plus, dans les descriptions anciennes, les crucifiés étaient montés sur la croix (Flavius 1755) et, par conséquent, avec un degré de flexion marqué des deux jambes en parallèle (Fig. 3). Une posture avec les pieds croisés entraînerait également, avec la descente globale du poids corporel, une latéralisation de la hanche vers la gauche, comme en témoignent certains tableaux classiques. Cependant, cette latéralisation de la hanche ne se reflète pas non plus dans la posture de la personne couverte par le Suaire.

Figure 2. Sculpture de José Manuel Miñarro López d’après les données de l’image du Suaire de Turin
Figura 2.
Escultura de José Manuel Miñarro López siguiendo los datos de la imagen de la Síndone de Turín

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Figura 3. Dibujo esquemático que representa la postura rígida de Jesucristo al ser descendido de la Cruz

Figure 3. Dessin schématique qui représente la posture rigide de Jésus-Christ en descendant de la croix.

En tenant compte de ces données, Nous avons fait un dessin schématique de ce à quoi ressemblerait le corps de Jésus-Christ. en descendant de la croix dans un état de rigidité établie (Fig. 3). Cependant, cette posture exagérée de flexion du cou avec une flexion de la poitrine et une tête abaissée n’est pas observée sur le suaire.

Donc, si le corps qui aurait dû être rigide tôt sur la croix et décrit par les auteurs anciens était celui représentée sur la figure 3, à quoi doit-on la présence d’une figure différente sur le drap ? La raison logique est que les ensevelisseurs, lorsqu’ils ont descendu le cadavre de la croix, auraient réduit la rigidité des bras qui étaient en extension d’environ 65 °, les rapprochant du corps, à un moment où la rigidité du corps était peu intense et toujours réductible. Nous devons garder à l’esprit que, si nous suivons maintenant le récit évangélique, Jésus-Christ est resté mort sur la croix pendant environ une heure ou plus. Il est mort avant les compagnons, ainsi, on ne lui a pas fracturé les jambes, comme ils l’ont fait avec les deux autres crucifiés car il se faisait tard et allait commencer le sabbat. Comme il était mort et les compagnons vivants, nous voyons qu’il s’est passé une période plus ou moins prolongée. Finalement, comme le sabbat approchait, la mort des compagnons a été accélérée. Ensuite, le corps a dû être demandé à Pilate, vous devez donc d’abord vous rendre chez Pilate, puis revenir au Golgotha. Par conséquent, il est raisonnable de penser que Jésus-Christ a été pendu et mort entre la neuvième heure (15 heures) et avant le début de la première veillée (18 heures) samedi : entre 1 heure et deux heures car il a dû être descendu et enseveli avant le début du sabbat.

Comme nous l’avons déjà expliqué, en descendant Jésus-Christ de la croix, on le suppose déjà rigide. Cependant, la chose logique aurait été que les bras aient été placés parallèlement au corps et non disposés sur le corps, couvrant les parties génitales. Il est également entendu que les ensevelisseurs en déposant le corps, et comme ils l’ont déjà fait avec les bras, auraient facilement surmonté l’hyperflexion de la tête enfoncée dans la poitrine et celle du tronc jusqu’à ce qu’ils touchent la surface de pierre de la tombe. . S’ils avaient pu surmonter l’écartement rigide des bras, même en allant jusqu’à la couverture du corps, il aurait été tout aussi facile de réduire la flexion de la tête et du tronc contre la surface du sol. De même, les jambes qui devraient être très fléchies et parallèles à cause de la chute du corps (Fig. 3), auraient été réduites à l’extension au sol. Il était encore temps de le faire car la raideur de ce cadavre était précoce et peu intense. La possibilité qu’ils aient rectifié la rigidité présentée par le cadavre est très élevée étant donné qu’il y a des restes de myrrhe et d’aloès sur le drap (Sccanerini 1997) et qu’il est donc très probable que le corps du Christ aurait pu être enduit ou massé dans sa surface. De plus, la descente du corps de la croix vers le sol puis le transfert du corps vers la tombe, très probablement ne s’est pas effectuée sur une civière mais le mieux possible et en toute hâte, conduisant à la manipulation et donc à la rectification des articulations des membres supérieurs, du tronc et des membres inférieurs. En d’autres termes, le corps n’a pas été simplement déposé une fois qu’il a été retiré de la croix avec la posture de flexion du tronc, du cou et des jambes avec une ouverture exagérée des bras car il était très facile à ce moment de réduire ces positions comme nous l’avons déjà souligné. Et pourtant, on retrouve une image qui présente une légère flexion de la tête, une demi-flexion asymétrique des genoux, des cuisses et des chevilles qui provoque le soutien de la plante du pied droit sur le drap et uniquement le talon du pied gauche, avec un rapprochement totale des membres supérieurs (les bras) vers la ligne médiane, qui a reçu diverses explications de certains auteurs et d’autres ne donnent aucune explication, et une absence d’inclinaison latérale de la hanche.

Ainsi, nous ne comprenons pas pourquoi il est affirmé que l’image imprimée dans le Suaire doit avoir été produite 4 à 6 heures après la mort alors que nous savons que le corps a été manipulé. Il ne semble pas y avoir de base pour faire cette affirmation, étant donné que la rigidité est réductible et que le corps a été manipulé pendant l’ensevelissement. En outre, la position ne coïncide pas avec la manière romaine de crucifier, en passant en revue d’autres descriptions de crucifiés.

Cependant, si nous prenons en compte le récit évangélique, la manière de crucifier des Romains et en supposant que le suppédanium était inclus comme support, et que donc chaque pied a été cloué avec un clou, il est possible que cette posture fixée dans le Suaire, décrit comme une rigidité post mortem, n’est pas vraiment le cas, et que c’est la tentative du sujet, post mortem, de se soulever. De plus, les tests que nous avons effectués sur des sujets masculins entre 30 et 40 ans avec un phénotype athlétique entre 1,70 et 1,80 m de hauteur, lorsqu’on leur demande de se lever de la position couchée et les mains croisées sur le région sus-pubienne, ils montrent un déplacement de ceux-ci vers les organes génitaux lors de la flexion du tronc, une élévation et une demi-flexion de la tête et un soutien d’une plante du pied avec moins de flexion de la jambe controlatérale et un certain degré de rotation interne comme observé dans le Suaire (Fig.4)

Figura 4. Dibujos esquemáticos de la secuencia de levantamiento de un varón de 36 años y 1.80 m desde la posición de decúbito supino. Nótese la semejanza de la postura con la Síndone de Turín

figure 4. Dessins schématiques de la séquence de levage d’un homme de 36 ans à 1,80 m de la position couchée. A noter la similitude de la posture avec le Suaire de Turin

2. Adduction (rapprochement) des bras et des avant-bras avec une couverture complète des organes génitaux et adduction (retrait) des pouces

En Observant un peu plus ces signes, on observe dans le Suaire des membres supérieurs qui ne montrent aucun signe de rigidité cadavérique, comme d’autres auteurs l’observent également (Meacham 1983). Ce fait serait en contraste avec tout ce qui a été expliqué jusqu’à présent. Si le moment de raideur maximale 4 à 6 heures après la mort montre une flexion du cou et des membres inférieurs, pourquoi les membres supérieurs ne sont-ils pas raides si, avec le cou, ces muscles sont ceux qui ont le plus soutenu l’exercice ? Une posture rigide d’un crucifié impliquerait les avant-bras et les articulations carpiennes en semi-flexion typique comme on l’observe dans de nombreux cadavres. D’où la coutume de lier les bras et les jambes avec des bandages chez le peuple juif comme cela a été fait avec Lazare (Jean 11:44). Dans les membres supérieurs, les muscles gravitationnels fléchisseurs tirent plus que les muscles gravitationnels extenseurs. Cependant, l’extension quasi-antigravité des avant-bras et des mains observée dans le Suaire n’a reçu aucune explication (Meacham 1983). De plus, les mains avec les doigts étendus semblent être placées avec l’intention de ne rien montrer de la génitalité du sujet, une position atypique compte tenu de la rigidité d’un cadavre crucifié. Enfin, il est attribué à la paralysie du nerf médian, causée par les clous dans le poignet, l’absence des pouces des deux mains dans l’image du Suaire (Fig. 1). La posture de retrait du pouce vers la paume de la main est connue lorsqu’il y a paralysie du nerf médian, l’activité du nerf cubital prévalant sur l’adducteur du pouce, et donc le rapprochant de la paume de la main. Cependant, peu importe si une telle paralysie s’est produite, cette absence est également explicable lorsque le pouce de la main gauche, qui est au-dessus de la droite, serre ventralement le poignet droit au lieu d’être, comme cela a été attribué à la paralysie, en retrait ou en adduction vers la paume de la main. De même, le pouce de la main droite est simplement caché par la main gauche. Par conséquent, il est raisonnable de penser que l’absence des pouces dans le Suaire peut également être attribuée à des signes de vie plutôt qu’à la paralysie d’un cadavre rigide. De plus, si l’action prédominante du nerf ulnaire disparaît, comme cela se produit après la mort, il ne devrait pas y avoir de flexion du pouce vers la paume comme décrit dans le Suaire car l’action du nerf ulnaire disparaît et le pouce serait en position neutre plus loin. De plus, et abondant encore dans cette idée, les annulaires et les petits doigts des deux mains sont en extension alors qu’ils devraient être en semi-flexion en raison de l’action du nerf ulnaire qui innerve les ventres musculaires des 4e et 5e doigts du fléchisseur profond des doigts, indiquant qu’il n’y a pas de prédominance sur le nerf médian.

3. Présence de sillons nasogéniens et nasolabiaux sur le visage

Peut-être est-ce un signe encore plus surprenant, si possible, pour diverses raisons. Les sillons nasogéniens et nasolabiaux sont des sillons qui apparaissent bilatéralement en raison de la traction de certains muscles faciaux (Barton et Gyimesi 1997). Cette rainure se forme lorsque les muscles qui tirent vers le haut et obliquement vers la lèvre supérieure empêchent la peau de la joue et son compartiment graisseux, avec un contenu plus élastique, de pendre sur la peau de la lèvre supérieure avec l’âge (Fig. 5 à gauche). Ces rainures, selon le phénotype de la personne, apparaissent généralement à partir de 25 ans. Plus la personne est âgée et mince, plus les rainures seront marquées. La rainure disparaît en cas de paralysie faciale du côté affecté (Fig.5 à droite). En cas de paralysie faciale bilatérale, les deux sillons disparaissent. Une situation de paralysie faciale bilatérale apparaît à la mort lorsque les muscles du tracteur se détendent.

Figure 5. (Gauche) Dessin schématique montrant la formation des sillons nasogéniens et nasolabiaux en raison de l’activité des muscles zygomatiques majeurs et mineurs et de l’élévation de la lèvre supérieure et de l’angle de la bouche. (Droite) Patient atteint de paralysie faciale. Notez la suppression du sillon sur le côté droit de la paralysie.

Figura 5. (Izquierda) Dibujo esquemático mostrando la formación de los surcos nasogeniano y nasolabial por la actividad de la musculatura cigomática mayor y menor y elevador del labio superior y ángulo de la boca. (Derecha) Paciente con parálisis facial. Nótese el borramiento del surco en el lado derecho de la parálisis

Dans un cadavre récent, les muscles faciaux se détendent (Wilkinson et Rynn 2011) et les sillons disparaissent (ils s’aplatissent énormément chez les gens ayant une profondeur de rainure très profonde), la lèvre inférieure descend (la descente serait plus prononcée en cas de mort en position verticale) et la bouche s’ouvre. C’est le moment initial de la flaccidité post-mortem. C’est une pratique courante de nos jours que, lors de la préparation des cadavres, un oreiller est placé à la nuque pour provoquer la flexion de celle-ci et ainsi maintenir la mâchoire contre le thorax et donc la bouche fermée. La présence de ces rainures sur le visage imprimé dans le Suaire (Fig. 6) nous amène dans un premier temps à penser que la personne dans le drap est soit vivante, soit expliquée par un phénomène de rigidité post mortem. Nous analyserons cette deuxième option comme le début le plus crédible. Premièrement, il n’y a pas de cadavres qui, pendant la période de rigidité post-mortem, marquent plus fortement les sillons nasogéniens. La seule possibilité qu’il en soit ainsi pourrait s’expliquer par le fait qu’il était mort avec une expression d’agonie face à une douleur si grande, qu’il devrait même exposer l’ensemble des arcades dentaires supérieures et inférieures. Ce spasme cadavérique serait similaire à celui qui apparaît dans la main du suicidaire qui saisit l’arme. La tension émotionnelle amène le sujet à tenir l’arme excessivement et la posture est fixée sur le cadavre récent. Cette prise le différencierait de celui qui a été tué et à qui l’arme a ensuite été placée dans sa main. Dans ce dernier cas, la main ne saisit pas l’arme, ce qui la distinguerait du suicide. Même ainsi, il n’y a aucun cas connu d’individus qui, ayant subi des souffrances atroces avec une expression d’horreur sur leur visage, à leur mort, ont fixé cette expression sous la forme d’un spasme cadavérique. Dans le cas présent, l’expression faciale qu’elle présente ressemble plus à celle d’une personne endormie qu’à celle d’une personne décédée, car le tonus musculaire involontaire est maintenu pendant le sommeil et donc la présence modérée et non exagérée des sillons exclurait les spasmes faciaux dus à la souffrance dont nous avons parlé.

En disséquant l’image de la joue droite un peu plus en profondeur, on voit comment dans le tiers supérieur de la région malaire il y a un renflement compatible avec un traumatisme qui est marqué plus probablement avec un autre sillon en parallèle (Fig.6, rainure supérieure) au sillon nasogénien et qui est typique des personnes vivantes qui ont la traction de ce sillon activé par la musculature sous-jacente qui contribue à former ce double pli. Si la personne était décédée, la relaxation du sillon nasogénien et nasolabial n’empêcherait pas la descente du sillon inflammatoire (ligne supérieure), observant une inflammation généralisée de toute la joue droite, par rapport à la gauche, mais sans formation de sillons. De plus, la lèvre inférieure est collée à la lèvre supérieure, ce qui indiquerait le tonus musculaire du visage.

Figura 6. Imagen de la cara de la Síndone de Turín a la izquierda y la foto del negativo a la derecha. En el lado derecho de la cara (imagen invertida) se muestra el surco nasogeniano y nasolabial y cranealmente el surco inflamatorio. La flecha roja apunta al surco inflamatorio. El surco superior es el surco nasonasogeniano y nasolabial. El surco inferior es el surco nasonasogeniano y nasolabial. Fotografía tomada de Shroud of Turin Education and Research Association, Inc. (STERA, Inc.)

Figure 6. Image du visage du Suaire de Turin à gauche et de la photo du négatif à droite. Sur le côté droit du visage (image inversée), on voit le sillon nasogénien et nasolabial, et le sillon inflammatoire est crânien. La flèche rouge pointe vers le sillon inflammatoire. Le sillon supérieur est le sillon nasonasogène et nasolabial. Le sillon inférieur est le sillon nasonasogène et nasolabial (étrange ! NDT). Photographie prise de Shroud of Turin Education and Research Association, Inc. (STERA, Inc.)

 Par conséquent, une explication différente peut être donnée à l’origine de la position de l’image du Suaire qui diffère de celle attribuée à la rigidité post-mortem. Ainsi, en tenant compte du fait que les périodes de raideur déjà exposées n’expliqueraient pas la position du cadavre, en tenant compte du fait que le cadavre a été manipulée dans un état de rigidité peu intense et réductible et tenant compte de la manière de crucifier Romaine avec les quatre clous, on pourrait penser que l’image s’est formée à un moment où le sujet n’était soumis à aucun effet de raideur post-mortem. Ainsi, la posture de demi-flexion asymétrique observée dans les jambes, la demi-flexion de la tête, et surtout la présence de sillons nasogéniens marqués au niveau du visage et le placement des mains sur les organes génitaux, pourraient indiquer que nous sommes devant une personne qui amorce un mouvement de se lever et donc un raccourcissement musculaire volontaire. Cette image dynamique, si l’on ne tient pas compte des textes historiques décrits dans les Évangiles, aurait pu se produire à tout moment entre la fermeture du tombeau et les 30 heures après la mort, mais toujours vivante.

On pourrait objecter que la position présentée par l’image du Suaire peut être due au fait que, une fois que la rigidité du cadavre par les ensevelisseurs a été surmontée, comme nous l’avons déjà indiqué, elle pourrait être récupérée dans une certaine mesure, et dans une moindre mesure, tout au long des heures. On pourrait dire que c’est comme si le cadavre avait une certaine mémoire pour retrouver en moins d’intensité la position exagérée qu’il avait à sa mort. Nous doutons que cela ait pu arriver car la rectification de la posture du cadavre fait que le corps reste figé dans cette nouvelle posture. De plus, la raideur n’était pas très intense et n’expliquerait pas seulement ce qui est arrivé à la tête et aux jambes, et que cela ne se soit pas produit avec les bras qui restent dans une position forcée vers la ligne médiane au lieu d’être séparés du tronc essayant de récupérer la posture comme lorsqu’il a été crucifié.

Si nous considérons le récit évangélique, il y a un fait qui aurait pu se produire, bien que ce soit une hypothèse, et c’est que l’image ne pouvait pas être formée avant 8h-10h samedi (18 heures post-mortem) car, comme il est écrit dans Les Évangiles, les Juifs apprenant qu’un membre du Sanhédrin (Joseph d’Arimathie) a enterré le corps dans une tombe à lui, ils craignent qu’il ne soit volé. Cette conversation avec Pilate n’a pas lieu le même vendredi, car ils frappaient leur poitrine le même vendredi au coucher du soleil et il fallait respecter le sabbat qui commençait après la dixième heure (18-19h La conversation a eu lieu samedi matin au cours de laquelle, après leur rencontre, ils ont demandé à un garde de Pilate d’aller garder la tombe pendant au moins trois jours (Matthieu 27:62), suivant ce que Jésus avait annoncé. Par conséquent, le matin du même samedi, sans respecter le reste de la journée indiquée, ils viendraient d’abord vérifier que la nuit précédente le vol n’avait pas eu lieu. Ils ouvriraient le tombeau, ils soulèveraient le drap qui recouvrait le corps, ils vérifieraient qu’il s’agissait de Lui et pas d’un autre et qu’il était encore mort, puis fermeraient le tombeau en mettant le sceau du Sanhédrin (Matthieu 27:67). Il ne sert à rien de monter la garde devant une tombe si la chaîne de garde a déjà été interrompue telle qu’elle était, et si elle a été interrompue, il est vérifié que le sujet est bien dans la tombe et mort. Par conséquent, jusqu’à 8 h 00-10 h samedi (18 h 20 post-mortem) et avant 12 h 00 – 2 h 00 (environ 30 h post-mortem) samedi, l’image ne sera pas produite sur le drap. Au-delà de 30 heures post mortem, le cadavre d’un homme crucifié sans réserves de glycogène, saigné et déshydraté et avec une température modérément chaude à l’extérieur, aurait commencé à se décomposer et des signes de putréfaction auraient été trouvés dans le suaire, comme cela n’a pas été comme ça. Il faut garder à l’esprit qu’avec la température extérieure d’environ 20 degrés à Jérusalem au mois d’avril pendant plus de trois jours, Jésus-Christ, dans ses conditions traumatisantes, aurait commencé à se décomposer à l’aube du dimanche au plus tard. Le quatrième jour, Lazare sentait déjà (Jean 2:39).

Poursuivant avec le récit évangélique, si l’annonce de sa résurrection a eu lieu le troisième jour, elle commence dès la première veille (notre 19-20 h le samedi ou lorsque la première étoile apparaît dans le ciel). Par conséquent, l’image imprimée sur le Suaire pourrait être produite lorsque Jésus-Christ initie un mouvement de soulèvement entre la première veille du dimanche (19-21 h le samedi) et la deuxième veille (21-24 h) ou, tout au plus, le début de la troisième veillée le dimanche (24 heures – 3 heures du matin) le troisième jour après sa mort. Ce premier signe naissant de lever pourrait se produire en dixièmes de secondes, puis le corps s’est évanoui et a traversé la toile. Nous n’avons trouvé aucune explication aux millièmes ou dixièmes de seconde après l’impression de l’image.

À ce stade, nous pensons que l’image imprimée dans le Suaire est celle d’une personne vivante. Ainsi, nous n’avons que deux options pour l’expliquer. La première est, si nous ignorons complètement le récit historique des Évangiles, qu’il s’agit d’une personne vivante présentant les signes de mauvais traitements présents dans le Suaire (flagellation, couronne d’épines, clous dans les membres). Envelopper quelqu’un vivant nous ramènerait à penser que le drap est une fraude et nous forcerait à contrer la véracité des preuves sur la propre antiquité du drap et l’énigme continuerait sur comment la production de cette image a été effectué. Cependant, il existe des preuves suggérant que certains des dépôts de sang dans l’image précèdent le développement de l’image elle-même (Bucklin 1982), ce qui indiquerait que le sang prémortem et postmortem qui imprègnent le Suaire montrent que le sujet était vivant puis est mort et après la mort, l’image est apparue. Par conséquent, il n’est pas possible que l’image imprimée dans le Suaire, de nature différente, complémentaire et non superposée à celle des taches de caillots sanguins, provienne d’un sujet mort. En fait, il est très difficile d’expliquer comment, au quatorzième siècle, et même à tout autre siècle, quelqu’un pouvait matériellement et formellement concevoir l’image d’un sujet mort et en même temps vivant. Nous pourrions décrire la fraude comme une véritable œuvre d’art réalisée par une personne ayant des connaissances médicales, une connaissance médico-légale du processus chrono-thanato-biologique post-mortem et le traitement d’images dans les tissus anciens, entre autres connaissances. On dirait presque que la production de cette image sur cet objet est absolument admirable, pour ne pas dire miraculeuse, qu’elle sort de toute logique humaine, surtout si elle a été réalisée par une ou plusieurs personnes avant le XIVe siècle et de même pour n’importe quel siècle…

Une deuxième option est, si nous considérons le récit évangélique, que c’est une toile qui appartenait à un rabbin juif (la queue de cheval au dos de l’image l’identifie comme un rabbin) qui a été enterrée selon la tradition juive après avoir été crucifié et fouetté selon la coutume romaine et conformément à la description des Évangiles, comme Schwortz l’a souligné. Et on peut ajouter, contrairement à Schwortz et à d’autres auteurs, que l’image a été produite de son vivant et non quand il était cadavre car il contient les signes statiques caractéristique d’une personne décédée (flagellation, saignement prémortem et postmortem) et qui présente en même temps des signes dynamiques de vie (les sillons nasogéniens marqués, la position des mains sur les parties génitales sont intentionnellement couverts et les signes de soulèvement) en contradiction avec la séquence naturelle de l’apparition des signes de rigidité cadavérique. En outre, tout cela coïncidant avec la date du samedi soir, qui, comme on le sait, coïnciderait avec le début du troisième jour, comme il est décrit dans les Évangiles. Si le Suaire couvrait le corps de Jésus, il est raisonnable de penser qu’Il aurait souhaité non seulement nous montrer les signes de la mort mais aussi de la résurrection sur le même objet. Ainsi, en analysant les temps écoulés de la mort à la résurrection, et selon le récit évangélique, il semble que Jésus-Christ voulait mourir à cette époque, coïncidant avec le sacrifice des agneaux dans le peuple juif, calculant le temps suffisant du troisième jour préservant son cadavre de la corruption. Nous insistons sur le verbe « voulu » car même Pilate lui-même était surpris qu’il soit mort si tôt (Marc 15:44). De l’avis de l’auteur, si une image similaire appartenait à une toile couvrant le corps de Toutankhamon ou de Jules César à la suite de descriptions historiques de sa mort, il n’y aurait aucun doute sur sa véracité. La symétrie et la cohérence entre les données fournies par le Suaire et le récit évangélique, tant dans la description de la mort que dans la résurrection, sont si parfaites qu’il est plus difficile de démontrer que le Suaire, étant une véritable œuvre d’art, serait un faux, plutôt que de supposer la simplicité de la réalité de sa propre vérité historique par rapport aux événements décrits dans les Évangiles.

 Conclusion

La présente étude nous permet de conclure que l’image présente dans le Suaire de Turin appartient à une personne vivante et non à un cadavre comme cela a été décrit. Si nous ne prenons pas en compte le récit évangélique, il n’y a pour l’instant aucune explication sur l’origine de l’image à la fois matérielle et formelle et doit être considérée comme une œuvre d’art d’un génie exceptionnel. Au contraire, en analysant la séquence historique racontée dans les Évangiles, il y a une symétrie absolue entre les données montrées dans l’image et ce qui y est raconté, à la fois de la mort et de la résurrection de Jésus.

Remerciements

Je tiens à remercier le professeur José Manuel Giménez Amaya pour les commentaires formulés pour la réalisation de cet article. De même, Carlos Bérniz pour la réalisation des dessins et Andrés Ros pour l’aide à la recherche bibliographique.

Références

Voir texte source (lien en tête de texte)

Traduction : Google et C. Brodard

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