La sainteté, ce n’est pas de faire des choses extraordinaires pour Dieu et les autres, mais de laisser l’extraordinaire de l’Amour de Dieu irriguer notre vie ordinaire.
Madeleine Delbrêl, qui aimait beaucoup Ste Thérèse, écrivait :
« Il y a des gens que Dieu prend et met à part. Il y en a d’autres qu’il ne retire pas du monde. Ce sont les gens de la vie ordinaire, les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue.
Nous autres croyons de toutes nos forces que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté. Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné. Faire de grandes actions pour Dieu nous le fait moins aimer que de faire de toutes petites actions avec lui et pour lui. »
Le pape François, dans une lettre sur la sainteté dit la même chose :
« Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels. J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante. C’est cela, souvent, la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu. »
C’est exactement ce qu’a vécu Thérèse de Lisieux, et qu’elle avait découvert en voyant vivre ses parents Louis et Zélie MARTIN. Thérèse voulait être une grande sainte, mais en restant toute petite et cachée. Elle voulait « ex-primer » tout l’amour de Jésus qu’elle sentait dans son cœur par des gestes simples de charité. N’ayons donc pas peur de prendre modèle sur elle.
Père Dominique FONTAINE
Prêtre de la Mission de France
Curé du Pôle missionnaire de Bussy-Lagny
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